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Personal constructions of biological concepts – The repertory grid approach.

McCloughlin, T., Matthews, P. (2017). Personal constructions of biological concepts – The repertory grid approach. Centers for Educational Policy Studies (CEPS), 7(1), 93-110.


Résumé :


En biologie, un des objectifs en taxonomie est d’établir une classification naturelle des espèces, c’est-à-dire, une classification qui retrace l’évolution et qui établit des liens entre certaines espèces selon leurs ancêtres communs. Au fil des années, des chercheurs ont constaté que l’intuition des jeunes permet souvent de retracer cette classification naturelle, ce qui justifie l’intérêt à se pencher sur leur raisonnement en biologie.


En mettant en œuvre ce projet-pilote, les auteurs ont donc cherché à déterminer la façon dont certains jeunes perçoivent les membres de différentes espèces d’une même famille, soit les équidés. Ils ont aussi voulu mettre à l’essai le potentiel de l’analyse de grilles répertoriées dans le domaine de l’éducation.


Ainsi, 11 élèves irlandais au secondaire, âgés de 16 et 17 ans, ont étés invités à ressortir les caractéristiques principales des équidés. Ce sont les 6 caractéristiques les plus récurrentes qui ont été retenues pour la suite, qui consistait à mesurer la force de l’association entre chacun de ces attributs et six animaux différents, soit le cheval, la mule, l’âne, le poney, le zèbre et la chèvre. Cette dernière, ne faisant pas partie de la famille des équidés, a été intégrée à des fins de contrôle.


Afin de rendre compte de la façon dont les différentes caractéristiques sélectionnées étaient combinées dans la représentation mentale des élèves pour former leur conception de chacun des animaux, deux types d’analyse de grilles répertoriées ont été utilisés.


La première, l’analyse Bannister-Fransella, consistait à ordonner de 1 à 6 les caractéristiques relevées selon leur représentativité de l’animal en question. Cette analyse permettait de marquer l’intensité des associations. Alors, plus l’élève affectait un score polarisé, plus l’association entre l'animal et cet attribut était forte et plus cela indiquait que sa pensée était ordonnée. Cette grille était à remplir deux fois pour chaque élève. Elle a donc également permis aux chercheurs de mesurer la cohérence de leur pensée : lorsque les résultats étaient incohérents, cela indiquait soit de l’incertitude et donc, une pensée désordonnée, soit une pensée plus complexe.


Ensuite, pour procéder à l’analyse Bieri, on demandait aux élèves d’attribuer un score entre -3 (fortement en désaccord) et 3 (tout à fait d’accord) pour chaque animal en fonction de la caractéristique présentée. À partir de ces informations, le programme émettait un graphique représentant la cartographie mentale des élèves et permettant de visualiser leurs associations entre les animaux en fonction des attributs étudiés.


Les différentes analyses ont permis de démontrer l’isolement de l’espèce intruse parmi les équidés, soit la chèvre. Toutefois, elles ont aussi fait ressortir comment une seule caractéristique peut dominer la pensée d’un élève. Ici, c’est la caractéristique « présence de rayures » et sa forte association au zèbre qui a entrainé l’isolement de cet animal, bien qu’il fasse partie de la famille des équidés. De plus, les chercheurs ont pu soulever que le langage, l’expérience et la culture des participants influencent grandement sur l’importance des associations qu’ils font.


Dans le milieu de l’éducation, de tels outils ont un grand potentiel en termes d’évaluation diagnostique pour comprendre comment les idées des élèves sont organisées ainsi que pour identifier leurs conceptions erronées en biologie

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